Le numérique doit aussi se préoccuper de préserver la planète.

[CFontaine]

Le dérèglement climatique est devenu un enjeu majeur pour notre société. Le secteur numérique véhicule de nouveaux usages qui améliorent nos conditions de vie mais il est aussi devenu un important consommateur d’énergie et son développement impose de veiller à ne pas aggraver la situation et à trouver des solutions pour préserver la planète.

Le dérèglement climatique ne doit pas être une fatalité. Cette année encore nous subissons les aléas climatiques et de nombreuses régions françaises souffrent de fortes inondations. En 2016 le même phénomène nous avait semblé « exceptionnel » mais pourtant il faut se rendre à la raison, le phénomène se répète. En septembre 2017 j’avais déjà publié un billet intitulé « Les entreprises ont un rôle à jouer dans le développement durable ». C’était à l’époque des ouragans Harvey et Irma.. Il n’est pas nécessaire d’avoir la fibre écolo pour se rendre compte que quelque chose c’est déréglé au niveau du climat. Nous avons tous conscience que notre société moderne est énergivore et il suffit d’atterrir de nuit à Orly pour contempler le magnifique spectacle de la région parisienne baignant dans la lumière artificielle. En revanche nombreux sont ceux qui se bercent d’illusions trompeuses sur le numérique. La dématérialisation des actions donne le sentiment d’un monde virtuel idyllique. On pourrait facilement penser que l’on sauve la planète en remplaçant les lettres papier par les emails. Plus d’arbre coupé, pas d’envoi par train ou avion, pas de facteur qui amène le courrier chez vous en fourgonnette ou vélomoteur. La réalité est plus brutale et la simplicité du numérique ainsi que les avancées technologiques ont accéléré et modifié les usages. L’envoi d’un e-mail accompagné d’une pièce jointe consomme l’équivalent d’une ampoule allumée pendant une heure. Quand on sait que 150.000 emails sont envoyés par minute, il y a de quoi s’inquiéter.

 L’économie du numérique n’existe que grâce à d’importantes infrastructures informatiques. Ce sont elles qui permettent de véhiculer, de traiter et de stocker des données de plus en plus nombreuses. Concrètement ce sont des millions de kilomètres de réseaux et une multitude de centres informatiques qui constituent l’ossature du web. Chaque « geste numérique » met en branle toutes ces infrastructures informatiques qu’il faut alimenter en électricité pour les faire fonctionner et les refroidir. Les usages numériques croissant de manière exponentielle ces infrastructures du numérique suivent le mouvement et le cloud lui-même y participe. Le partage des photos sur les réseaux sociaux est parlant. Pour qu’une simple photo prise à partir d’un smartphone soit affichée sur Instagram, il faudra l’envoyer vers un centre informatique ou elle sera stockée. Soit l’équivalent de 3 ampoules allumées pendant une heure. Il y a environ 70.000 photos téléchargées sur Instagram chaque minute !!! Le terme virtuel est un faux ami, il suffit de s’intéresser aux monnaies virtuelles (ou crypto-monnaies) comme le bitcoin pour s’en convaincre. Elles sont basées sur la technologies Blockchain qui fait appel à un procédé de « minage » (pour valider les transactions) qui est particulièrement consommateur d’énergie. Selon une étude le bitcoin a nécessité 30,25 TWh d'électricité en 2017 soit une consommation supérieure à celle de 159 pays.

Le numérique pour améliorer le monde à condition de…Le numérique est une formidable opportunité pour améliorer les conditions de vie des habitants de la planète mais il doit être accompagné de mesures importantes pour réduire les empreintes carbones. Entre 2005 et 2020 le volume de données aura été multiplié par 300 environ. D'ici à 2020, la moitié de la population mondiale devrait avoir accès à Internet, et l’internet de l’objet IoT devrait se compter en dizaines de milliards d’objets ou d’équipements connectés. Cette transformation rapide de la connectivité mondiale entre les personnes, les appareils et les systèmes intelligents transformera notre façon de vivre mais pose de véritables défis. Selon le rapport Clicking Clean publié le 10 janvier 2017 par Greenpeace, le secteur informatique représente aujourd’hui environ 7 % de la consommation mondiale d’électricité. La pollution provoquée par l’industrie du numérique et son impact sur le climat seraient semblables à ceux de l’aviation. Ce sont des conséquences directes de nos comportements induits par les évolutions technologiques. L’engouement pour regarder des programmes en streaming vidéo comme avec Netflix en sont l’exemple : en 2020 la vidéo représentera 80% du traffic web.

Chez HPE, nous croyons que l'innovation durable est un puissant catalyseur de changement. Pour promouvoir des normes plus élevées dans les domaines des droits de l'homme, du travail, de l'environnement et de la lutte contre la corruption, nous considérons le Pacte mondial des Nations Unies comme le cadre pour l'élaboration, la mise en œuvre et la divulgation des politiques et pratiques de durabilité. HPE développe des solutions de transformation pour tirer parti d'une connectivité croissante tout en réduisant l'empreinte environnementale de l'infrastructure informatique. En 2017, HPE s'est engagé à augmenter la performance énergétique de son portefeuille de produits de 30 fois d'ici 2025.  Nos produits et services contribuent déjà à accélérer la transformation numérique de secteurs entiers tout en s’attachant à atteindre de nouveaux niveaux d'efficacité industrielle. Notre plate-forme d’infrastructure composable HPE Synergy n’est qu’un des exemples de l’aide que nous apportons à nos clients pour optimiser leurs ressources informatiques critiques. En 2017, nous avons également établi des cibles ambitieuses pour gérer les impacts environnementaux sur notre propre chaîne de valeur. Cela comprenait l'adoption d'un objectif concret pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans nos activités, un engagement à 100% d'énergie renouvelable et un objectif de chaîne d'approvisionnement unique en son genre. En 2025 aurons réduit nos émissions de gaz à effet de serre de 25% comparé à 2015. Ces objectifs s'appuient sur notre stratégie Living Progress, tirant parti du potentiel de l'industrie IT tout en assurant la durabilité à grande échelle. Jamais le rôle des entreprises n'a été aussi crucial pour construire un avenir qui respecte la planète.

C’est une tâche qui bien sur va au-delà de HPE et heureusement beaucoup d’acteurs de l’IT se sentent aujourd’hui concernés par ce défi. Dans un monde de connectivité infinie mais de ressources limitées, nous devons travailler de concert avec nos clients et les parties prenantes, en unissant les gens, les idées et la technologie pour répondre à ces importants enjeux.

On peut saluer toutes les initiatives qui vont dans ce sens comme la Responsable Business Alliance RBA (anciennement EICC) qui milite pour un code de conduite en créant une approche unifiée qui aidera les fournisseurs a adopté des standards communs.

Suivez-moi sur twitter Fontaine_CH