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Le musée numérique va nous offrir des expériences incomparables

 

par Elias ELLOUZI, responsable mobilité HPE Aruba Pôle Culture 

Les musées se réinventent aux couleurs du digital. Les initiatives sont nombreuses et enthousiasmantes. Avec les technologies Aruba HPE nous avons l’occasion de participer à la mutation des musées. Ce billet est l’occasion de partager avec vous quelques initiatives qui se mettent en places. (lire également l’expérience du musée Real Academia de Bellas Artes de San Fernando)

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Attractivité et popularité : un véritable enjeu pour les musées d’aujourd’hui. La créativité ne concerne plus uniquement les artistes, les musées doivent également en faire preuve pour devenir plus attractifs et augmenter leur visibilité. En dehors des subventions de l’état, une grande partie de leur financement (billetterie, mécénat, évènement entreprises, merchandising) dépend de la capacité à démocratiser l’accès à un public plus large qui a depuis longtemps adopté les usages du digital et qui entre dans les musées le smartphone à la main. Les musées s’emparent des technologies digitales pour leur proposer de nouveaux services qui transforment la visite d’un musée en une expérience unique, pédagogique et ludique. L’époque où le visiteur arpentait au pas de course les salles du musée pour dire qu’il avait « fait le Louvre » est révolue. Le œuvres doivent interpeller les visiteurs, attiser leur intérêt, susciter l’envie d’en savoir plus et de revenirmusees 2.png

La visite devient un parcours pédagogique et divertissant. La géolocalisation ouvre la voie à l’interaction avec le visiteur ( lire Services contextuels : le confort en entreprise). Une fois téléchargée l’application du musée sur son smartphone ou tablette, le visiteur peut être détecté et identifié dès son entrée. L’application l’assiste ensuite dans sa navigation au travers des salles et lui propose un contenu enrichi en relation avec l’œuvre concernée.  Le contenu peut prendre tout type de forme : audio, vidéo, réalité augmentée… La visite devient un parcours pédagogique ou ludique. Pour l’enfant, ce parcours devient une chasse au trésor, où il dialogue avec des robots à chaque étape de sa course grâce à une balise bluetooth qu’on lui a préalablement remis. Le musée n’oublie pas les personnes hospitalisées et leur propose une visite par robot interposé. Le robot se déplace dans les salles du musée dirigé par la personne hospitalisée qui le suit sur son écran. Aucune raison que les personnes à handicap ne profitent pas elles aussi des promesses du digital et la loi de 2005 oblige les  Etablissements qui reçoivent du Public (ERP) de prendre les mesures nécessaires pour leur faciliter l’accès. La startup Audiospot va au-delà avec une application spécifique qui offre des services de guidage et de localisation, à l’extérieur et à l’intérieur du musée, avec des contenus adaptés en fonction du handicap.musees 3.jpg

Des expériences uniques grâce aux salles immersives. Le musée ne se contentera plus de nous présenter une œuvre. Il va nous projeter dans l’époque et dans le lieu et quelques fois nous faire vivre une aventure.  Avec l’utilisation de drones la société Iconem a reconstitué en 3D le site de Palmyre détruit en grande partie par les terroristes. Une exposition organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais et le Musée du Louvre, en collaboration avec Iconem a proposé la visite de ce site reconstitué dans une salle immersive à 360° de 400 m2. Tout dernièrement au festival de Cannes  le cinéaste mexicain Alejandro Inarittu  a présenté « Carne y arena », un film en réalité virtuelle qui immerge le public dans le désert mexicain, au milieu d’un groupe de migrants. Ce film va être projeté dans plusieurs musées du Monde. Les premiers spectateurs ont vécu cette expérience immersive dans un  espace recouvert de sable et de gravier un sac sur le dos. Une émotion forte assurée.

Les musées découvrent les capacités du digital.  Le développement du numérique est rapide et séduisant mais pour que la réussite soit pleine entière il faut prendre en compte certaines considérations.

  • Le besoin de connaitre les clients et leurs attentes pour mieux personnaliser leur expérience. Les musées n’ont pas historiquement la culture de la connaissance des clients. Pourtant un véritable marketing digital leur permettrait de proposer des services davantage ciblés et personnalisés avant, pendant et après les évènements. Pour cela les musées devront exploiter les informations disponibles au travers des applications mobiles téléchargées par les visiteurs, d’abonnements payants qui donnent droit à des services additionnels exclusifs ou bien encore via les initiatives sur les réseaux sociaux : communication virale, animation de jeux à thèmes, enquête de satisfaction… .
  • L’impact des réseaux sociaux. De nombreux évènements éphémères voient le jour pour contribuer à la notoriété. Les réseaux sociaux deviennent incontournables et les visiteurs contribuent à la popularité d’un musée en postant commentaires et photos sur les réseaux sociaux. On a même vu surgir la journée du hashtag #museumselfie (la prochaine est le 17 janvier 2018). Le site web du CLIC France publie chaque mois le Top 40 des musées et lieux patrimoniaux français sur Facebook, Twitter et Instagram que les musées suivent attentivement.
  • Le rôle des infrastructures informatiques. Les nouvelles expériences proposées par les musées numériques imposent des connexions de qualité. L’évolution vers de contenus enrichis et interactifs requiert des infrastructures performantes, faibles et sécurisées. Les technologies immersives nous donnent déjà un aperçu des flux de données à véhiculer. Les directions informatiques des établissements culturels doivent anticiper la pression du numérique sur les infrastructures informatiques avec l’arrivée de toutes ces nouvelles expériences.
  • La maitrise des applications mobiles. Les musées, comme beaucoup d’entreprises, devront lutter contre la multiplication des applications. Sans proactivité le risque est grand d’avoir une application par usage. Les musées doivent réfléchir à la manière de proposer une interface unique à leurs visiteurs en fédérant les applications via l’utilisation appropriée d’APIs (Applications Programming Interfaces).

Nous n’avons couvert qu’une partie du champ d’application du numérique dans le musée.  Il faudrait évoquer également la gestion et la traçabilité des œuvres, la gestion virtuelle des files d’attentes aux billetteries et la gestion d’occupation d’espaces. Nous n’en sommes qu’au début et avec cette décennie d’innovations technologiques incessantes on peut être sûr que l’avenir nous apportera de belles surprises et que nous prendrons de plus en plus de plaisir à parcourir ces musées de nouvelle génération.

À propos de l'auteur

Joanna_K

Social Media Lead at HPE